Les ex-Bara

Foyer de travailleurs sans-papiers auto-géré
Montreuil
2019 - 2020






“Ex-Bara”
Seine-Saint-Denis - Montreuil
2019 - 2020

The undocumented workers of the former Bara street shelter in Montreuil opened a self-managed squat in 2019 and have been fighting for their rights for years.

In September 2018 the Bara hostel, which houses workers, mostly from Mali, located in the Lower Montreuil area, was closed for insalubrity following the implementation of an extreme emergency order. Mayor Patrice Bessac then requisitioned the empty Afpa (National Agency for Adult Vocational Training) building, owned by the State, to house the migrant workers. The Afpa is to become the new National Administrative Tribunal and Asylum Court in 2024.

In October 2019, 80 residents of the former Bara hostel installed in this former Afpa headquarters in Montreuil were rehoused in new premises fitted out by Coallia, rue Brulefer in Haut-Montreuil, while 200 people who were not taken into account in the rehousing protocol remained on the street when their second hostel was evicted on 29 October 2019. They camped for 3 days on the pavement before moving into a former warehouse on Stalingrad Street.

These 200 men of all generations live in a large dormitory with nearly 100 bunk beds in the middle of the warehouse, with only a few rooms, often without windows. Electricity cuts, cold water, 6 toilets and showers. The rain pierces the roof. In 2020, 250 people are living in this shed and they are afraid of being homeless again.

In this self-managed squat, between community life and personal hopes, people try to build a future for themselves. Work is an essential element and every year they declare their income even if they have to work with someone else's papers. On 28 July 2020, a new eviction from the shed was announced.
Les ex-Bara
Seine-Saint-Denis - Montreuil
2019 - 2020

Les travailleurs sans-papiers de l'ex-foyer de la rue Bara de Montreuil ont ouvert en 2019 un squat autogéré et se battent depuis des années pour leurs droits.


En septembre 2018 le foyer Bara qui loge destravailleurs, originaires majoritairement du Mali, situé dans le Bas-Montreuil, est fermé pour insalubrité suite à la mise en œuvre d’un arrêté d’extrême urgence. Le Maire Patrice Bessac réquisitionne alors le bâtiment vide de l'Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), propriété de l’Etat, pour loger les travailleurs migrants. L’Afpa doit devenir le nouveau Tribunal national administratif et la cour du droit d’asile en 2024.

En octobre 2019, 80 résidents de l’ex-foyer Bara installés dans cet ancien siège de l’Afpa à Montreuil sontrelogés dans de nouveaux locaux aménagés par Coallia, rue Brulefer dans le Haut-Montreuil, tandis que 200 personnes qui n’ont pas été prises en charge dans le protocole de relogement, restent à la rue lors de l’expulsion de leur deuxième foyer le 29 octobre 2019. Ils campent 3 jours sur le trottoir avant de s’installer dans un ancien entrepôt rue Stalingrad.

Ces 200 hommes de toute génération vivent dans un grand dortoir où s'entassent près de 100 lits superposés au milieu du hangar, avec seulement quelques chambres souvent sans fenêtre. Coupures d’électricité, eau froide, 6 toilettes et douches. La pluie perce la toiture. Pourrafistoler le toit, les fenêtres sont condamnées, il n’y a plus de lumière naturelle.En 2020,250 personnes vivent dans ce hangar et qui craignent de se retrouver à la rue encore.

Dans ce squat autogéré, entre vie en communauté et espoirs personnels, les gens tentent de se construire un futur. Le travail est un élément essentiel et chaque année ils déclarent leurs revenus même s'ils doivent travailler avec les papiers d'une autre personne. Le 28 juillet 2020, une nouvelle expulsion du hangar a été annoncée.



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